L’association La Quadrature du Net a récemment déposé une plainte auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) contre l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique, en particulier dans les gares. Cette technologie, qui combine la vidéosurveillance traditionnelle avec des algorithmes d’intelligence artificielle, soulève de nombreuses inquiétudes en termes de respect de la vie privée et des libertés individuelles.
La vidéosurveillance algorithmique permet aux autorités de surveiller en temps réel des milliers de personnes grâce à des caméras dotées de logiciels capables de reconnaître des comportements suspects. Cette technologie est actuellement en phase de test dans plusieurs gares en France, et pourrait être étendue à d’autres lieux publics à l’avenir.
Pour La Quadrature du Net, cette extension de la vidéosurveillance pose de sérieux problèmes en termes de respect des droits fondamentaux des citoyens. En effet, la collecte et l’analyse des données personnelles à des fins de sécurité publique doivent être encadrées par des garanties strictes pour éviter les abus et les dérives.
L’association dénonce également le manque de transparence autour de ces dispositifs de vidéosurveillance algorithmique, qui sont mis en place sans consultation publique ni débat démocratique préalable. Elle souligne que ces technologies présentent un risque accru de surveillance de masse et de profilage des individus, ce qui peut conduire à des discriminations et à des atteintes à la vie privée.
La CNIL a désormais la responsabilité d’examiner la plainte déposée par La Quadrature du Net et de se prononcer sur la légalité de la vidéosurveillance algorithmique dans les gares. Les autorités doivent veiller à ce que les dispositifs de surveillance respectent les droits et les libertés des citoyens, tout en assurant la sécurité publique de manière proportionnée et démocratique.
En attendant la décision de la CNIL, l’association La Quadrature du Net continuera de militer pour un encadrement plus strict de la vidéosurveillance algorithmique, afin de protéger les libertés individuelles et de préserver la démocratie face aux nouvelles technologies de surveillance.